Iridologie psycho émotionnelle

            Dans cet article je vais vous présenter rapidement une forme d’iridologie dont je n’avais pas parlé jusqu’ici, à savoir, l’iridologie psycho-émotionnelle.

Je tiens à rappeler que, selon moi, l’iridologie ne doit en aucun cas être utilisée pour poser des diagnostics, que le praticien soit médecin ou non. Cette technique d’observation de l’iris permet d’apprécier le fonctionnement global de l’organisme.

Pour ma part, l’iridologie est un outil précieux, facilitant l’échange avec mes consultants et approfondissant l’exploration de divers systèmes physiologiques et de leurs fonctions spécifiques.

Au-delà de son aspect physiologique, l’iridologie permet également d’avoir une idée  du fonctionnement et de l’état psycho-émotionnel d’un individu. Ce n’est qu’en couplant ces deux dimensions, physiologique et psycho-émotionnelle, que l’iridologie peut, selon moi, être considérée comme une véritable technique holistique.

Nous avons vu précédemment que l’iridologie avait des origines anciennes, mais l’approche psycho-émotionnelle s’est principalement développée au cours des XXe et XXIe siècles.

Plusieurs iridologues ont contribué à cette dimension. Sans être exhaustif, je vais vous présenter trois pionniers qui, selon moi, ont marqué cette discipline.

  • Nelson Labbé et son étude précise du côlon

          Cet iridologue a été membre de l’Association des Thérapeutes Naturopathes du Québec pendant de nombreuses années. En 1995, il a découvert, selon lui, le lien entre un traumatisme de l’enfance et un trouble physiologique à l’âge adulte. Dans la même veine, il a mis en évidence la corrélation entre les aspects psycho-émotionnels et les troubles de santé, de manière similaire à ce que propose le décodage biologique. Malheureusement, cet éminent iridologue nous a quittés en 2019.

Charte du colon et charte iridologique

Labbé a fondé son travail de recherche sur deux références majeures. La première est celle de l’iridologue américain Bernard Jensen, célèbre pour ses ouvrages et son expertise reconnue.

La seconde charte, moins connue, est celle développée par Norman Walker, auteur de nombreux livres sur l’alimentation et la santé du côlon.

Cette charte apporte diverses informations empiriques, telles que :

– Les parties de l’organisme que le côlon nourrit par le sang ;

– L’intoxication du sang par les matières contenues dans le côlon et la partie du corps concernée ;

– Les zones d’absorption des sels biochimiques (sels de Schüssler) ainsi que les potentielles carences associées.

Chaque partie du côlon correspondrait à une période spécifique de la vie. Le caecum reflète la gestation et la naissance. Le colon ascendant correspond aux années de vie de 0 à 10 ans. L’angle colique droit représente les années de 10 à 12 ans, tandis que la moitié droite du côlon transverse exprime les âges compris entre 12 et 21 ans.

Au fil de ses observations, Nelson Labbé a développé une charte des émotions. Celle ci occuperait la partie gauche du côlon et est à mettre en relation avec les autres chartes. Le but étant de connaître l’effet des affect psychoémotionnel sur la sphère physiologique. Nelson Labbé fait également le parallèle avec l’utilisation des fleurs de Bach ce qui est très utile pour les naturopathes.

Je ne détaille pas davantage car l’approche de Labbé est très complexe. Par exemple, il étudie l’origine des affects psychoémotionnels en remontant jusqu’à la gestation pour comprendre pourquoi certains affects émotionnels surviennent à l’âge adulte. Il établit également des liens entre la zone cérébrale de la charte de Bernard Jensen et certaines émotions ainsi que les premiers âges de la vie.

Personnellement je trouve son approche très intéressante mais aussi trop complexe à étudier. Je ne la pratique donc pas.

 

  • John Andrews et son approche simplifié du psychoémotionnel

          Si vous suivez mes publications sur Facebook ou Instagram, vous avez probablement remarqué que je mentionne souvent les travaux de John Andrews. Il est considéré comme le pionnier de ce que l’on appelle l’iridologie moderne, et je qualifierais même son approche de « scientifique« . Ses recherches sont menées en collaboration avec des médecins, des chercheurs et d’autres iridologues, portant sur des cohortes pouvant atteindre jusqu’à 200 000 individus étudiés sur plusieurs années. Son travail est donc caractérisé par une rigueur scientifique indéniable.

Malheureusement, ses études sont indépendantes et donc ne sont pas accessibles via les moteurs de recherche académiques comme Google Scholar, mais il partage sa bibliographie et les résultats de ses recherches lors de différents symposiums internationaux en iridologie ainsi que lors de ses fréquents webinaires. J’ai la chance d’être en contact régulier avec lui. Au-delà de sa grande expertise, il est une personne très sympathique et généreuse. Je vous recommande ses livres (disponible uniquement sur le marché de l’occasion). Il est d’ailleurs en train de rédiger un nouvel ouvrage.

Dans ses formations et livres, John Andrews aborde également l’approche psycho-émotionnelle de l’iridologie. Toutefois, la complexité de ses travaux est nettement moindre que celle des recherches de Labbé, rendant ses résultats beaucoup plus accessibles et utilisables pour nous, iridologues en cabinet.

Il a développé son approche en s’appuyant notamment sur les travaux de ses pairs brésiliens tels que le Dr. Batello et le Dr. Beringhs, ainsi que sur les écoles italiennes avec le Dr. Lo Rito et le Dr. Di Spazio, les françaises avec le Dr. Fragnay et Bardo, et bien sûr les allemandes avec Deck, Hauser, Schnabel, ainsi que les contributions nord-américaines de Johnson, Pesek, Bellinfante, et grecques du Dr. Mikhail Dailakis.

Pour John Andrews, tout part du système limbique, le siège cérébral de nos émotions, en relation directe avec l’hypothalamus et par extension avec l’ensemble de l’organisme. L’hypothalamus, constitué de noyaux cérébraux, joue un rôle crucial dans la régulation de nombreuses fonctions physiologiques, endocriniennes (via l’hypophyse) et immunitaires.

Je vais vous présenter quelques signes psychoémotionnels évoqués par Andrews.

  1. Échancrure de la collerette

Il a dressé une cartographie exhaustive sur le sujet, mais en résumé, lorsque certaines zones de la collerette pointent vers la pupille (présentent une échancrure), cela pourrait indiquer une difficulté à exprimer certaines émotions (selon la zone concernée). Il est bien connu que l’intériorisation des émotions, le fait de tout garder pour soi, peut avoir des conséquences très préjudiciables pour notre santé. En revanche, si la collerette pointe vers la zone radiaire, cela reflète généralement une émotion très exprimée, comme un accès de colère par exemple.

 

  1. Etats pupillaires

La mydriase, ou dilatation pupillaire, peut exprimer une grande ouverture aux autres et beaucoup d’enthousiasme, signes d’extraversion. Cependant, elle peut aussi refléter une variabilité émotionnelle, une générosité excessive voire une réceptivité trop prononcée aux influences extérieures (par exemple, difficulté à établir des limites). En outre, selon Andrews, la mydriase peut être présente chez les individus dotés d’intuition ou manifestant une certaine méfiance à l’égard des autres.

La myosis, ou constriction pupillaire, pourrait indiquer une rétention émotionnelle, une insécurité, voire un déni de soi. On observerait également fréquemment une variabilité émotionnelle et des fluctuations de personnalité dans ce cas.

L’hippus, caractérisé par un changement rapide, léger et régulier du diamètre pupillaire, pourrait exprimer un déséquilibre émotionnel voire un traumatisme non résolu. Cela pourrait également être associé à la peur de l’échec ainsi qu’à la sensation d’être submergé d’émotions. En outre, selon Schabel, un hippus suivi d’un clignement rapide des yeux pourrait indiquer un mensonge.

Enfin, l’anisocorie, c’est-à-dire le fait d’avoir deux pupilles de diamètres différents, pourrait exprimer une douleur, un trauma émotionnel non exprimé.

  1. Association entre organes et états psycho-émotionnels

Dans la lignée de la médecine traditionnelle chinoise, John Andrews attribue à chaque organe un état émotionnel distinct. Par exemple :

  • la vessie est associée à la difficulté de relâcher des émotions toxiques, voire à un sentiment de désespoir.
  • Les vertèbres cervicales représentent une rigidité émotionnelle et une appréhension face à la confrontation.
  • Les signes observés au niveau du cœur peuvent refléter la solitude, un déséquilibre émotionnel, une recherche excessive de force apparente, ou une hypersensibilité qui entrave la communication lors des conflits.
  • Enfin, au niveau de l’utérus, les signes exprimeraient une possible perte d’identité, réduction de la créativité et de l’imagination ainsi qu’à un sentiment de culpabilité.

 

  • Denny Ray Johnson et la méthode Rayid

          Initialement psychologue, Denny Johnson a développé une méthode d’analyse de l’iris pour appréhender la personnalité de ses patients.

Pour simplifier, il étudie les iris des différents membres d’une famille afin de favoriser une meilleure compréhension mutuelle et une cohabitation harmonieuse.

Il est l’auteur de trois livres, dont l’un est disponible gratuitement sur son site officiel. J’apprécie particulièrement sa méthode, qui est à la fois intéressante, puissante et plus accessible que celle de Nelson Labbé.

La méthode Rayid se décompose en quatre parties :

L’étude globale de la personnalité ;

Le niveau d’ouverture relationnelle (extraversion ou introversion) ;

La polarité masculine et féminine ;

L’étude analytique des signes iriens (cartographie des attitudes et comportements).

Je vais aborder uniquement la première partie.

Selon la méthode Rayid, il existe quatre types d’iris, chacun ayant ses caractéristiques psycho-émotionnelles distinctes.

  1. L’iris joyau

En iridologie moderne, on pourrait presque associer à cet iris la diathèse dyscratique, caractérisée notamment par de nombreuses taches et pigments.

Selon la méthode Rayid, un individu avec un tel iris fonctionne principalement par l’analyse, la réflexion, l’expression orale et l’intellect. Il est à l’aise avec les mots et la pensée abstraite, souvent doté d’une mémoire visuelle marquée.

Ce type d’individu peut exceller dans des rôles de philosophe, écrivain, orateur, etc.

 

« Cependant, si la personne n’a pas l’opportunité de s’exprimer pleinement, par exemple dans un travail de bureau isolant socialement, cela peut conduire à la frustration et à l’anxiété ».

 

  1. L’iris en fleur

En iridologie classique ou moderne, on pourrait associer à ce type d’iris une sous-constitution caractérisée par une faiblesse du tissu conjonctif.

Selon la méthode Rayid, un individu avec un iris en fleur serait orienté vers l’émotionnel, le gestuel et le relationnel. Il aurait une grande capacité créative et serait à l’aise dans des rôles artistiques, d’inventeur, d’écrivain ou d’acteur.

« Cependant, ces personnes ont tendance à déborder d’énergie ou à beaucoup donner de leur énergie, ce qui peut parfois les mener à l’épuisement voire à des formes de dépression ».

 

  1. L’iris agité

En iridologie classique et moderne, l’iris de type « shaker » est une combinaison plus ou moins harmonieuse entre un iris fleuri et un iris joyau. Il reflète une certaine forme de rébellion et d’extrémisme chez son porteur. Ce sont des individus qui peuvent alterner entre de grandes réussites et de grands échecs, étant souvent loyaux et dévoués à une cause.

Ce type d’iris est souvent observé chez les inventeurs, les explorateurs comme Mike Horn, et les révolutionnaires – ceux qui cherchent à élever l’humanité vers de nouveaux horizons.

 

  1. L’iris en flux

En iridologie classique ou moderne, un iris de type « flux » est caractérisé par des signes peu marqués/présents et une trame ou stroma de haute qualité, malgré éventuellement des dépigmentations (pour les yeux marron) ou un relâchement des fibres radiaires (pour les yeux bleus ou mixtes).

Selon la méthode Rayid, ce type d’iris est associé à des individus portés vers l’intuition, la sensation et la perception, que ce soit sur le plan physique, mental (empathie) ou énergétique. Ce sont souvent des personnes hypersensibles et très attirantes sur le plan relationnel car dotées d’une grande capacité à donner et à recevoir.

Ce type d’iris est fréquemment observé chez les médiateurs, les praticiens en énergétique, les thérapeutes manuels ainsi que chez les orateurs.

« Leur vulnérabilité réside dans leur grande sensibilité et leur propension à l’agitation ».

 

  • Conclusion

          J’ai partagé avec vous quelques approches psycho-émotionnelles que j’ai étudiées et que j’utilise régulièrement. Il en existe bien d’autres.

En général, toutes convergent vers des conclusions similaires.

Une fois de plus, ce type d’iridologie, à mon avis, ne permet pas de diagnostiquer ou de définir précisément le fonctionnement psychologique et émotionnel d’une personne. Cependant, elle nous offre une vision d’ensemble et constitue un socle solide à partir duquel nous pouvons aborder des questions émotionnelles avec le client.

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