Cure de sève de bouleau : pour qui, pour quoi, comment ?

Dans cet article, nous allons nous intéresser aux bienfaits du bouleau pour votre santé. Comment le reconnaitre et récolter soi même sa sève. Pour quelles raisons en consommer et de quelles manières. Et enfin les éventuelles contre-indications à son utilisation.

  • Le trouver, le reconnaitre et récolter sa sève.

Le bouleau, du genre betula est un arbre qui fait partie de la famille des bétulacées dans laquelle nous retrouvons le :

Bouleau blanc = verruqueux = commun (betula pendula = verrucosa)

Il peut mesurer 25 mètres de hauteur, il pousse jusqu’à 2000 mètres d’altitude dans les sols acides des régions tempérées et les zones sèches (sablonneuses, pauvres, peu fertiles…).

Ses feuilles ovales et dentées sont caduques, c’est-à-dire qu’elles tombent en automne. Elles sont très triangulaires (acuminées en botanique). Ses branches ont tendance à tomber d’où le terme pendula.

Son écorce est blanche et pèle en lanière.

Feuille et arbre de betula pendula

Bouleau pubescent = des marais (betula pubescens)

Il peut également mesurer 25 mètres de hauteur et pousser à 2000 mètres d’altitude comme pendula. Par contre, vous le retrouverez dans des zones humides, marécageuses et les tourbières.

Ses feuilles sont moins triangulaires et plus dentées que celles du bouleau verruqueux et possèdent un petit duvet d’où le terme pubescens signifiant poilu en latin.

L’écorce de son tronc est blanche, argentée et ne pèle pas en lanières contrairement au bouleau verruqueux

Feuille et arbre de betula pubescens

NDLR: Attention de ne pas confondre le bouleau pubescens et le peuplier tremble qui a un tronc davantage gris et une écorce qui ne se détache pas en lanière et qui possède davantage de lignes verticales à sa surface (elles sont plus horizontales sur le bouleau). Au niveau des feuilles, le peuplier tremble possède des feuilles plus arrondies encore que celle du bouleau pubescens.

Pour récolter sa sève, il suffit d’une part de trouver un bouleau à l’état sauvage. N’allez pas récolter la sève d’un bouleau situé dans une propriété privée évidemment. D’autre part, vous devez vous munir :

– d’un tuyau alimentaire ;

– d’une bouteille en plastique ou en verre (avec le bouchon percé laissant passer le tuyau);

– d’une chignole ou perceuse accompagnée d’une mèche à bois.

Avec la chignole et la mèche au diamètre de votre tuyau, percez le bouleau à environ 50 cm-1 mètre au-dessus du sol. ne percez pas trop haut au risque de perdre en micronutriment. La profondeur du trou doit être d’environ 1.5 cm. Inutile d’aller trop loin dans l’arbre.

Placez le tuyau dans le trou et reliez-le à la bouteille que vous aurez au préalable posé de façon stable au pied de l’arbre. Voilà, plus qu’à attendre plusieurs heures (selon la taille de la bouteille).

Une fois la sève récoltée, veillez à reboucher le trou avec des feuilles ou un petit morceau de branche. Le but étant de ne pas laisser le trou ouvert. L’arbre doit cicatriser.

Dernière information, respectez l’arbre et ne prélevez pas une quantité supérieure à vos besoins.

Une fois chez vous, placez rapidement votre bouteille au réfrigérateur.

Consommez à jeûn chaque matin pendant 3 semaines 15 à 25 cl de sève fraiche (selon votre situation).

  • Quels bienfaits selon la science ?

Je vais en vexer plus d’un, mais je n’ai trouvé aucune étude scientifique prouvant les bienfaits que l’on accorde traditionnellement à la sève de bouleau.

Pourtant, elle est consommée depuis des siècles pour soulager les rhumatismes, les infections urinaires, les problèmes rénaux et les problèmes cutanés.

Selon la médecine traditionnelle chinoise, l’eau de bouleau agirait contre le rhume, la toux grasse, la goutte et le scorbut.

En revanche, on sait que la sève possède de nombreux micronutriments et oligoéléments intéressants pour se reminéraliser

Du coup, si l’on en croit la science, la sève de bouleau peut être considérée comme une « super boisson » qui apporte minéraux (fer, calcium, magnésium, sodium, potassium…), oligoéléments (cuivre, manganèse, zinc…), antioxydants, vitamines protéines et sucres.A noter qu’une étude polonaise mentionne le fait que les bouleaux proches de zones industrielles seraient plus stressés par leur environnement et possèderaient donc une sève plus riche en antioxydants (1).

Par contre, elle n’aurait pas les bienfaits que les médecines traditionnelles, les revues, les laboratoires, les thérapeutes et les sites internet veulent bien lui accorder.

En fait, autant la sève de bouleau n’a pas scientifiquement parlant de bienfaits au delà de sa capacité de reminéralisation, autant ses feuilles, son écorce et ses bourgeons ont des effets reconnus.

  • Quels bienfaits selon la naturopathie ?

Selon la naturopathie, la capacité de reminéralisation de la sève de bouleau explique ses capacités anti-rhumatismales et ses propriétés bénéfiques pour la peau, les ongles, les cheveux et les reins notamment.

En effet, dans mon article (ici) sur l’étude des iris clairs, j’avais parlé du phénomène d’acidose métabolique et tissulaire. Pour résumer, une alimentation inadaptée ainsi qu’un stress important produisent divers acides que l’organisme éliminent via plusieurs moyens (système tampon du sang, poumons, reins, foie et peau).

Lorsque cette acidification devient trop importante et régulière (hygiène de vie inadaptée) les systèmes tampons saturent et ne suffisent plus. Il s’en suit une acidification progressive des tissus et des articulations. Pour la naturopathie, cela est la cause principale des problématiques inflammatoires pour lesquelles la médecine allopathique utilise le suffixe « ite ».

Lorsque le corps est trop acide, il va utiliser une dernière méthode pour tenter d’y remédier. Pour cela, il puise dans ses minéraux. Ainsi on observe une déminéralisation progressive des os, des ongles, des cheveux, des dents et des articulations. Souvent les gens déminéralisés à ce point peuvent être frileux et plus fatigués qu’à l’accoutumée.

C’est là que la sève de bouleau rentre en jeu. Sa forte teneur en minéraux va réduire la déminéralisation qui fait suite à l’excès d’acidité de l’organisme et va également favoriser l’élimination des toxines (dont les acides) par les reins.

Je précise que ceci est une approche naturopathique, traditionnelle, empirique, attestée par divers savants et médecins au cours des siècles passés. Il n’y a aucune preuve scientifique. Inutile donc de chercher des informations dans pubmed ou google scholar, vous ne trouverez rien.

  • Différence avec le jus de bouleau ?

Le jus de bouleau provient d’une infusion des feuilles du bouleau. Très riches en éléments antioxydants et antiinflammatoires, les infusions de feuilles (ramassées vertes) du bouleau ont une action certes moins reminéralisante que la sève de bouleau mais bien plus drainante et hypo-uricémiante (favorise l’élimination rénale d’acide urique) que cette dernière.

En clair, on va limiter son usage pour les personnes qui ne sont pas fatiguées, dévitalisées et qui souffrent d’un excès important d’acide notamment urique dans l’organisme.

  • Contre-indications

La sève de bouleau ainsi que le jus et autre élément végétal du bouleau sont contre indiqués :

– en cas d’allergie ou d’hypersensibilité au pollen de bouleau et à ses substances actives ;

– chez la femme enceinte et allaitantes (pas de risques connus mais en l’absence de preuves les autorités préconisent l’abstention) ;

– en cas de colique néphrétique.

En bref

Riche en micronutriments et oligoéléments, la sève de bouleau fraiche non pasteurisée est une « super boisson » qui reminéralise et draine l’organisme. Pour la naturopathie cela se traduit par une réduction de l’acidité tissulaire et donc par une amélioration des problématiques rhumatismales, cutanées et rénales. Le teint devient plus éclatant, la peau plus nette et le tonus général est amélioré la plupart du temps.

15 à 25 cl de sève de bouleau le matin à jeûn pendant 3 semaines pour une cure printanière.

Plus fort dans ses capacités de drainage mais moins reminéralisante, l’infusion de bouleau que l’on appelle « jus de bouleau » est à réserver aux personnes non fatiguées qui souhaitent drainer fortement les acides de l’organisme, réduire la rétention d’eau et assainir les voies urinaires.

1 à 2 cuillères à café de feuilles sèches pour 1 bol de 250 ml d’eau. Infusez 15 minutes, filtrez et buvez deux bols par jour pendant 3 semaines.

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