La naturopathie au service du bien-être et de la santé
Présentation de la naturopathie
La naturopathie puise ses racines dans diverses savoirs ancestraux dont la médecine hippocratique de l’antiquité. De même, l’expérience, le bon sens et la ténacité de nombreux médecins, savants ou simples amateurs éclairés ont permis de faire avancer les connaissances de l’Etre humain et de la Santé dans le bon sens. Plus récemment, Pierre Valentin Marchesseau, a effectué un superbe travail de synthèse de toutes ces données empiriques pour donner la naturopathie actuelle qui n’a de cesse d’évoluer.
Etymologiquement le mot naturopathie fut créé par John Sheel en 1895 et se compose de Naturo qui signifie « La Nature » en latin et de Pathos, la souffrance mais aussi la passion en grec. Pour l’Américain Benedict Lust, le terme provient de Nature’s Path traduit par le chemin de la Nature.
La naturopathie est définie par l’OMS comme une médecine non conventionnelle. La troisième médecine dite traditionnelle avec la médecine chinoise et ayurvédique.
Cette médecine s’intéresse à la santé globale de l’individu telle que la définit encore une fois l’OMS « un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Elle ne vise pas à éradiquer des maladies ou des symptômes mais plutôt à emmener l’individu à recouvrir, acquérir ou conserver la Santé en passant par la stimulation des capacités d’auto guérison que nous avons en chacun de nous. En ce sens je considère que les naturopathes ne sont pas des spécialistes de la maladie mais bien des spécialistes de la santé.
La capacité d’auto guérison que nous possédons dérive de l’énergie vitale que nous possédons de notre naissance à notre mort. On la retrouve selon l’époque et la culture sous divers noms :
· Ch’i (Chine)
· Ki (Japon)
· Pneuma (Grèce)
· Heka (Egyptien)
· Prana (Inde)
· Natura Medicatrix Enormon (Hippocrate)
· Rouah (Judaisme et Kabbale)
· Anima (Georg Ernst Stahl)
· Principe directeur (Claude Bernard)
· Homéostasie (Walter Bradford Cannon en 1929)
· Force ou Energie vitale (Benedict Lust, P-V Marchesseau)
Pour ma part, j’utilise le terme d’énergie ou de force vitale. Ce terme énergie dérive du grec ancien enérgeia qui signifie « force en action ». J’ai d’ailleurs créé le personnage Naturoboy en ayant cette notion de force (telle que pourrait posséder un ressort) en tête. En physique classique, une force peut être représentée par un vecteur ayant un sens, une direction et une intensité. Nous pouvons extrapoler en disant que la force vitale possède également :
- une direction, celle de la Santé,
- un sens qu’il convient de toujours respecter,
- une intensité (évaluée par anamnèse et bilan de vitalité).
Nous retrouvons cette énergie vitale dans la totalité des mécanismes physiologiques du corps humain.
De la cicatrisation, au vomissement, à la diarrhée, à la fièvre, en passant par l’homéostasie cellulaire et les systèmes tampons du sang ; tous ces phénomènes ou mécanismes sont permis grâce à une énergie intrinsèque présente en chacun de nous. Cette force nous maintient en permanence en état d’équilibre physiologique et de santé.
Tout l’art de la Naturopathie est d’évaluer la Force Vitale de l’individu afin de mettre en place un ensemble de mesures hygiéno-diététiques approprié ainsi qu’éventuellement des techniques naturelles allant dans le sens de la Force Vitale.
Les apports pour le bien-être et la santé
La Naturopathie excelle, dans le domaine du bien-être et de la santé. En effet l’hétérogénéité des techniques utilisées en naturopathie permet de favoriser cet état que nous recherchons tous.
– sur le plan psychologique et émotionnel :
· Psychologie : Le naturopathe n’est pas psychologue mais a été formé aux bases de la psychologie et est à même de détecter les mécanismes de défenses les plus marquant chez son consultant, d’adapter sa consultation et ses conseils en conséquence. De plus, le naturopathe doit à mon sens être moins un éducateur de santé qu’un thérapeute doté d’empathie et d’écoute active.
· Relaxation : Le naturopathe est formé aux techniques de gestion du stress et est à même de proposer des exercices de méditation, de visualisation, de relaxation respiratoire.
· Techniques vibratoires : Elixirs floraux (Deva, remède de Bach, Fleurs du Bush Australien etc), chromothérapie, rayons solaires.
· Techniques respiratoires : cohérence cardiaque, pranayama et autres techniques.
– sur le plan physique :
· Techniques manuelles : Tout type de massage bien être selon la formation (californien, ayurvédique, énergétique, sportif…).
· Techniques réflexes : Réflexologie plantaire, palmaire, faciale, auriculothérapie, sympathicothérapie, point de Jarricot, point de Head, point de Knap…
· L’activité physique : Gymnastique des organes, renforcement musculaire, culture physique selon les connaissances du thérapeute
· L’hydrologie : Bain hypercalorique de Salmanoff, bain de siège, douche écossaise, sauna, hammam…
· Phytologie : Aromathérapie, phytothérapie, gemmothérapie, mycothérapie
Nous n’avons pas cité la nutrition, qui reste tout de même une des trois techniques majeures avec la psychologie et l’activité physique. Il est évident que toute règles hygiéno-diététiques cherchant le recouvrement du bien-être et de la Santé reposent sur ces trois piliers indispensables. A l’image de la citation célèbre : mens sana in corpore sano, un corps sain dans un esprit sain.
La naturopathie peut-elle remplacer la médecine moderne ?
Il convient de rappeler que bien que la Naturopathie soit considérée comme une médecine par l’OMS, elle n’a en aucun cas la vocation de remplacer la médecine moderne dite classique.
Il s’agit d’une médecine non conventionnelle et non pas d’une médecine alternative. Si un naturopathe vous demande de cesser de voir votre médecin et de se contenter de suivre ses conseils, fuyez. En plus d’être un escroc qui décrédibilise la profession, il risque de mettre en péril votre santé selon la maladie que vous possédez.
La naturopathie seule est impuissante dans les pathologies lourdes telles que les cancers, le Sida, les hépatites…et les urgences traumatiques bien entendu. La Médecine classique est indispensable pour toutes ces pathologies. La Naturopathie n’a pas sa place seule, en revanche, elle peut accompagner le malade durant son traitement afin d’alléger ses éventuelles souffrances (relaxation, alimentation et hygiène de vie adaptée, travail psychologique etc). Elle peut également prévenir la récidive ou l’apparition de ces maladies.
En médecine conventionnelle, le médecin, fort de ses connaissances, de sa capacité d’analyse et de son intuition (gut feeling pour les anglo saxons), diagnostique une maladie. Le médecin est un chercheur de symptôme et de maladie. Il a les connaissances et les compétences pour diagnostiquer et orienter le patient vers le traitement le plus adapté à sa pathologie.
Le naturopathe de son côté n’a ni le droit, ni les compétences de faire de diagnostic. Son travail consiste à chercher la cause du déséquilibre ayant mené à la maladie puis à orienter son consultant vers le chemin de l’auto guérison en utilisant ou une plusieurs techniques qui lui semble le plus adapté à la force vitale et à la problématique du consultant. En ce sens, la recherche du bien être chez l’individu est une des étapes menant vers l’autoguérison de l’organisme. Toutefois, elle ne se suffit pas à elle seule. En effet, comme évoqué précédemment, des règles d’hygiène de vie et alimentaires appropriées sont indispensables pour espérer acquérir, recouvrer voire conserver la Santé.
En bref
La naturopathie peut aujourd’hui plus que jamais se vanter d’avoir de nombreux outils pour accompagner les individus à une ère où les maladies du siècle sont légions et où de plus en plus d’individus semblent rechercher le bien-être et la santé à travers des techniques naturelles et écoresponsables. Cette médecine se base en grande partie sur les connaissances empiriques de nombreuses médecines et travail de recherches acharné de remarquables hommes et femmes de tout temps. La science d’aujourd’hui permet de valider de nombreuses théories de hier. Trop de laboratoires et de thérapeutes peu scrupuleux ont malheureusement oublié le célèbre adage du grand Hippocrate : Primum non nocere. C’est surement une des raisons pour lesquelles les médecines naturelles intéressent toujours plus de monde. Je me souviens de mon premier cours de sciences humaines et sociales en 1ere année de médecine dans lequel le professeur nous avait expliqué : « en médecine on doit toujours choisir le médicament qui présente le moins d’effet secondaire…» Toutefois, il ne faut pas nier ou rejeter l’intérêt et la puissance de la médecine allopathique. Le médecin soigne des maladies, le naturopathe accompagne l’intelligence du corps. Gageons que les médecins et les naturopathes Français puissent un jour travailler main dans la main et non pas dos à dos. Plutôt que de penser en termes de rivalité pour déterminer quelle médecine a raison et laquelle a tort, pourquoi ne pas simplement utiliser les outils les moins nocifs, les plus adaptés et les plus efficaces pour favoriser la santé et le bien être de nos patients / clients ? « Science qui a pour objet l’étude, le traitement, la prévention des maladies ; art de mettre, de maintenir ou de rétablir un être vivant dans les meilleures conditions de santé. » Cette définition de la médecine proposée par le Centre National de ressources Textuelles et Lexicales met en avant deux notions importantes, à savoir : – le traitement et la prévention des maladies – l’art de mettre, de maintenir ou de rétablir un être vivant dans les meilleures conditions de santé La première notion intéresse particulièrement le médecin tandis que la seconde intéresse le naturopathe. Pour autant, ces deux notions ne sont pas indissociables mais au contraire sont indispensables l’une à l’autre. Philippe France |